Ma philosophie de vie

L’essence de la vie est Joie. Tout ce qui nous sépare de cette Joie, c’est notre attitude, nos pensées et nos expériences dans le passé, qui ont laissé des traces dans de différentes couches en nous. Je tiens à rester disponible à cette Joie et à ne jamais saboter la possibilité de la vivre. Il y a longtemps, que j’ai pris la décision de ne jamais me plaindre. Je trouve toujours la joie quelque part. C’est devenu naturel pour moi. Bien entendu, je me surprends parfois avec un agacement ou des pensées sombres, mais dès que je m’en rends compte, je dirige mon regard vers la lumière.

La vie est un cadeau miraculeux! Chaque moment est incroyablement beau, même si nous, les êtres humains, pouvons diminuer la vie par notre propre point de vue. Je n’ai jamais cessé d’être émerveillée par la vie. Toutefois, la plupart de ma vie, j’ai été consciente de la distance entre moi et la vie. Pendant des décennies, je me suis sentie asphyxiée. Il m’est aisé de comprendre combien c’est dur de prendre la vie comme un cadeau, quand on souffre. Il y a tellement de choses qui peuvent se mettre entre nous et la vie.

Je respecte toute vie avec tout ce que je suis. Je respecte logiquement la vie en moi sans réserve et je m’aime comme je suis. Je veux prendre soin de la nature autour de moi, de la beauté et de la sensibilité des gens. Je veux voir l’unicité de chacun et donner mon soutien à tout le monde. Je veux être au service de la créativité et de la joie pour tout le monde.

« Finalement, tout dans la vie est bon. »

Finalement, tout dans la vie est bon. Tout peut être vécu par un côté positif. La tristesse, par exemple, peut être un sentiment angoissant, mais elle peut aussi bien être synonyme de la beauté. Elle peut se transformer en amour qui naît d’une perte. Le lâcher prise, la peine et l’amertume peuvent fondre en acceptance et amour, lorsque nous savons comment diriger nos énergies et nos pensées. Je suis convaincue, que nous avons la capacité de transformer tout en amour.

Je crois en silence et en quiétude. Je suis reconnaissante d’avoir pu trouvé les racines silencieuses de mon cœur à partir desquelles sentir et agir. Je crois, que le bien en nous émerge du rassemblement des énergies vitales que nous vivons comme paix à l’intérieur de nous. Sinon, notre action est dérangée, car elle prend le stress ou l’obligation comme point de départ.

Je crois en silence avec son complément. Nous avons besoin des expressions et des mouvements variés de l’énergie. Moi, j’aime la danse, la force libre et rythmique dans mons corps. Aujourd’hui, je me sens danser même quand je suis immobile. L’énergie danse en moi. En plus de cette danse interne, j’étudie constamment la danse classique et le flamenco. J’étudie les techniques, les exigences que ces disciplines proposent pour l’utilisation de l’énergie et j’étudie ainsi l’expression délicate des émotions qui s’ouvrent à l’infini.

Le yoga est un chemin pour moi. Ce n’est pas la vie, ça n’a pas d’importance en tant que tel, mais il s’agit d’un outil qui nous rapproche du mystère de la vie. L’outil doit être bien taillé si l’on veut travailler avec finesse, délicatesse, sensibilité et subtilité. C’est pourquoi en ce qui me concerne, j’ai trouvé essentiel de m’engager dans une pratique et de travailler avec une seule méthode. J’ai pu sentir la liberté qui est le résultat du discipline et de l’engagement et j’ai constaté que ça crée un fond pour une expression libre.

Pour moi, les exercices physiques sont gratifiants, comme la danse, la course et l’escalade. Je sens que le corps est vrai. Tout ce que je peux penser, n’est que des pensées. Lorsque je m’enracine profondément dans mon corps, je comprends ce que je suis. Alternativement, je comprends ce qui n’est pas moi: tout ce qui freine la vie. Les asanas nous aident dans le processus de transformation, car c’est grâce à elles que nous pouvons intégrer de l’information dans notre corps pour gagner une santé plus florissante. En fin de compte, nous n’avons besoin de rien pour rencontrer la vie. Il y a que la spontanéité et la réponse aimante à chaque situation.

Tout ce que nous sommes en dehors du corps, est aussi bien vrai, mais nous ne devrions pas laisser notre corps sans attention. Il contient notre karma, nos expériences qui sont concrètes. Quand notre corps physique est pur, il est plus naturel de s’intéresser aux énergies plus subtiles. Elle sont influencées par la nourriture que nous prenons, par nos pensées et nos émotions.

Je m’intéresse en plus de la nourriture, l’étude de soi et la quiétude, à la Nature. Je suis également fascinée par tout ce qui passe dans l’interaction et la communication avec les gens aussi bien au niveau du corps qu’au niveau énergétique. Je travaille à l’intérieur de moi pour démolir les murs que j’ai construit pour soi-disant me protéger et je souhaite une vigilance pour ne plus en construire.

Ma famille proche et lointaine a été le centre de mes recherches inépuisable. Il y avait un temps où je voulais me séparer d’elle. Plus tard, j’ai compris que c’est impossible. Ça doit être impossible. Ma famille fait partie de moi. Moi, je fais partie de ma famille. Maintenant, c’est une honneur que de pouvoir sentir ces tissages des destins et de les porter en moi. Les voix qui ont appartenu à l’origine à quelqu’un d’autre et qui retentissent en moi.

La vie est sacrée. Ce sentiment et cette expérience est la plus grande ressource dans ma vie. Je suis reconnaissante. De tout. Je laisse mon corps s’exalter et mon cœur chanter. La mort est sacrée. Je suis consciente de la possibilité de la mort à n’importe quel moment et ça me fait chanter la gratitude envers la vie encore davantage. J’essaie de faire face à la mort très souvent à l’intérieur, pour que le moment de la mort puisse être amour, gratitude et abandon épanoui.